BIEN ARRIVES A BOMBAY, PORTE DE L'INDE...
BIEN ARRIVES A BOMBAY, PORTE DE L'INDE...
Pas question d'ouvrir cette nouvelle page du blog sans exprimer nos vifs remerciements à l'équipage d'AIR FRANCE pour les excellentes conditions dans lesquelles notre vol s'est déroulé, jusqu'à l'atterrissage - tout en douceur - qui semblait presque vouloir nous ménager !!!
Et quel plaisir de retrouver nos vélos en bonne forme... même pas marqués par cette difficile épreuve d'embarquement/débarquement qu'on leur a si souvent fait subir . Pas la moindre égratignure, pas la moindre bosse... Que du bonheur !!
Mais si la douceur et la bienveillance nous ont accompagnés durant ce vol, elles ont vite fait place à l'évidente dureté et violence des conditions de vie des plus démunis qui se sont immédiatement imposées à nos yeux dès les premiers tours de pédales.
Il faut dire que Bombay s'étend tellement que l'aéroport se trouve être en pleine agglomération. Alors, inutile de vous dire que le temps d'adaptation fut bref : bienvenue au pays des contrastes !
Et il ne nous faut pas longtemps pour les percevoir .
A peine sortis de l'aéroport que les rickshaws, les taxis jaune et noir et les grosses berlines tentent de se partager la chaussée dans une ahurissante cacophonie de klaxons. Simultanément, des odeurs, souvent acres, nous prennent à la gorge dans une atmosphère tellement polluée qu'on se demande comment respirer, surtout quand il faut pédaler ! Heureusement, de temps à autres, quelques odeurs florales ou épicées viennent chatouiller agréablement nos narines !
Mais le plus difficile à supporter est surtout le grand dénuement dans lequel une partie non négligeable de la population essaie de survivre. Ici, la pauvreté ne se dissimule pas ; elle est le quotidien de bon nombre d'entre eux.
Ainsi, c'est en nous faufilant entre les vélos, les motos, les véhicules mal garés, ceux qui roulent n'importe comment et les nids de poule que nous mettrons pas moins de quatre heures pour couvrir les 35 km qui nous mènent au quartier de « Colaba » où notre chambre d'hôtel nous attend.
De là, après une bonne récupération, nous partons à la découverte de Bombay : ses quartiers les plus riches mais aussi les plus pauvres comme ici, au cœur d'une « laverie » à ciel ouvert, ou un peu plus loin, dans le quartier des pêcheurs, véritable bidonville au pied de buildings et de riches résidences.
Aux heures les plus chaudes, nous apprécions la visite de quelques musées comme la maison de Gandhi (photo de son espace de travail et de vie, sans oublier son bâton et son rouet) ou celui du « Prince de Galles » dans son superbe cadre de verdure et découvrons quelques temples comme ce temple jaïn aux couleurs vives.
Enfin, difficile d' échapper à l'architecture victorienne des principaux bâtiments historiques de la ville comme sa gare centrale (colossale) ou la « Gateway of India » (porte de l'Inde) qui voulait symboliser la porte d'entrée des colonisateurs et qui devint surtout - après 1948 - pour les Indiens, le symbole de l'indépendance de leur pays. C'est en effet, par cette porte, que les dernières troupes britanniques sont parties.
Devenu lieu de pèlerinage pour les Indiens, il s'y attroupe quotidiennement une foule impressionnante, y compris de jeunes scolaires à l'image de ce groupe, bien sage, que nous avons pu photographier !
Mais la « Gateway of India » est également le lieu d'embarquement pour l'île d'Elephanta (1 heure de bateau) ,célèbre pour ses grottes remplies de statues de dieux et de déesses hindous sculptées à même la roche... Impressionnant !
Après trois jours à Bombay, demain, nous reprendrons la route direction le sud... après avoir contourné une bonne partie de la baie qui borde la ville.
Combien de temps nous faudra-t-il pour quitter Bombay ? … Vous le saurez la prochaine fois !
Alors, à bientôt (… d'ici une quinzaine de jours!)