BIENVENUE AU SENEGAL
- Bonjour ! Ça va ?
- Oui, ça va, Merci !
- Ça va bien ?
- Oui, ça va bien ; Merci !
- Vous avez bien dormi ?
- Oui, très bien ; Merci !
BIENVENUE AU SENEGAL !!!
Autant dire que nos amis Sénégalais ne sont pas avares en paroles de bienvenue ! Et c'est ainsi à longueur de journée !
Pourtant, tout n'a pas commencé de façon aussi bienveillante...
16 janvier – 16 H 00 – enfin nous atterrissons à l'aéroport de Dakar avec plus de deux heures de retard. Deux heures nous seront nécessaires pour remonter les vélos et prendre enfin la route en direction de Toubab Dialaw, a priori distante d'une vingtaine de kilomètres de là.
Mais ça, c'était sans compter sur la tombée imminente de la nuit (vers 19 H) qui nous amène à rouler rapidement avec les phares. Pas du goût de tout le monde et surtout pas de la gendarmerie locale !
« Stop ! - Vos passeports SVP »
Impossible pour la brigade de nous laisser poursuivre notre route ! Alors, chacun y va de sa recherche de solution.
Monter la tente sur place ? Proposition rejetée !
Mais la solution va vite être trouvée : nous serons logés chez un de leur confrère gendarme qui habite 4 ou 5 km plus loin.
Nous leur promettons d'être particulièrement prudents et filons sans demander notre reste à la rencontre de Léa et Cyprien qui – toute lampe allumée - nous attendent au carrefour suivant.
Belle et douce nuit que cette première nuit au Sénégal... Grand merci à eux pour leur disponibilité et leur accueil chaleureux !
C'est donc le lendemain que nous atteignons Toubab Dialaw. Située sur la côte à 50 km au sud de Dakar, cette petite ville – également port de pêche actif - est surtout connue pour son rayonnement culturel et artistique (centre de formation international de danse africaine).
Loin du tumulte et de la pollution de Dakar, nous décidons de différer la découverte de la capitale à la fin de notre séjour et profitons de quatre jours ici, les pieds dans l'eau au rythme du farniente sénégalais, et en savourant les fruits de saison : papayes, melons, pamplemousses et clémentines (trop tôt pour les mangues qui ne seront mûres qu'en avril).
Depuis, c'est sur ce même rythme que nous avançons... de très courtes étapes - toujours matinales - le long de la « Petite Côte », direction plein sud et poussés par l'harmattan – vent du nord venant du Sahel, chargé de sable.
Il faut dire que les conditions de pédalage sont loin d'être agréables ! Nous pédalons au milieu d'un trafic soutenu et enveloppés de poussières et gaz d'échappement totalement irrespirables! Le parc auto est hors d'âge et les camions « Berliet » sont toujours en activité après plus de 50 ans de bons et loyaux services ! Autant dire que la vigilance s'impose autant pour nous que pour les nombreuses carrioles qui - tous confondus - partageons la même chaussée.
Comme lors de nos précédents périples à vélo, nos hébergements – jamais anticipés - varient au gré des opportunités : case dans un « Campement » géré par les femmes de Popenguine et des villages alentours œuvrant pour la défense de la biodiversité ; Hôtel / Restaurant d'application à La Somone qui accueille des jeunes défavorisés en formation hôtelière...
Sur cet axe, l'activité touristique est dominante et il est difficile d'y échapper ! C'est ainsi que nous avons à peine hésité à visiter la réserve de Bandia. La parcourir à vélo est interdit, alors c'est en 4X4 que nous allons à la rencontre des animaux de la savane : girafes, phacochères, antilopes, zèbres... dans leur espace naturel où s'épanouissent nombre de baobabs et d'acacias.
Ce soir, nous sommes dans le petit hameau de Warang (à 6 km au sud de Mbour).
C'est ici qu'habite Pierre (un ami de notre dentiste!) dont nous devrions faire la connaissance demain. Auprès de lui, nul doute que nous partagerons un agréable moment, riche de son expérience et de sa culture sénégalaise.
Pour le savoir... un peu de patience ! Ce sera sur notre prochaine page...
A ce sujet, et au fil des kilomètres, on se rend compte qu'ici, rien ne peut s'anticiper !
L'approvisionnement en eau, l'électricité, la Wifi... tout est aléatoire, sauf la présence des moustiques !!! On s'adapte mais c'est un constat ; il nous faudra faire avec !
En descendant plus au sud – vers le delta du Sine Saloum et la Casamance – les grosses villes vont se faire très rares et les connexions wifi sûrement tout autant !
Alors, ne vous inquiétez pas s'il n'y a plus de nouvelles pendant... un bon bout de temps !
D'ici là, profitez bien de l'hiver... on se charge de vous envoyer du Soleil !!!