Santiago, suite et fin de notre périple au Chili

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Santiago, suite et fin de notre périple au Chili
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Santiago, suite et fin de notre périple au Chili
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Santiago, suite et fin de notre périple au Chili

Santiago, suite et fin de notre périple au Chili !

 

On ne va pas vous faire languir plus longtemps puisque ça fait déjà une semaine que nous sommes à Santiago !

En fait, il ne nous a fallu que 9 jours pour couvrir les 1 074 km qui nous séparaient de la capitale, soit une moyenne de 119 km par jour, avec deux belles étapes de 138 km chacune!

Il faut dire que le profil de la « Panam' » n'est pas vraiment pentu - seulement plus ou moins vallonné selon les régions que nous traversons - et une légère brise favorable ainsi qu'un soleil omniprésent nous ont accompagnés depuis notre départ de Puerto Montt.

Essentielle au développement de ce pays qui s'étire tel un ruban sur plus de 4 000 km, la « Panam » nous fait prendre conscience qu'ici deux seuls points cardinaux servent à orienter les Chiliens : le Nord et le Sud ! Étrange impression que celle de traverser un pays comme amputé de ses orientations Est et Ouest... seulement réservées au souffle du vent !

Ainsi, on s'amuse de la signalisation routière : « Salidad (sortie) Sur / Centro / Norte » ; « Direcion Norte / Sur » !

Il faut dire que coincé entre la Cordillère des Andes et la Cordillère côtière, l'espace est bien étroit ! Derrière les Andes, le voisin argentin (pas toujours « ami ») prend ses aises et derrière la Cordillère côtière, c'est le Pacifique !

Alors, pas besoin de carte, nous filons plein nord avec les sommets enneigés des volcans andins sur notre droite. Comme on s'y attendait, pas de quoi s'extasier devant le déroulé des paysages.

Au fil des kilomètres, le relief, la nature des sols et le climat impriment leurs marques sur la Panam'.

Si, après l'abattage insensé des araucarias - pourtant emblème du Chili - et les gigantesques incendies qui ont ravagé le secteur, les zones de moyenne montagne ont été reboisées de forêts de sapins et d'eucalyptus, les plaines se couvrent quant à elles de cultures céréalières, légumières ou fruitières avant de laisser place – à l'approche de Santiago - à des vignobles, bien décidés à jouer la carte de l'« enoturismo» ! (oenotourisme).

De là, c'est toute une activité économique qui se développe de part et d'autre de la Panam' avec ses corollaires de grosses et petites entreprises : conserveries, fabriques de jus de fruits, scieries, constructeurs de pavillons en bois... sans oublier le transport routier !

Ainsi ce sont des centaines et des centaines de camions qui chaque jour empruntent la Panam, des autobus (modernes et souvent à deux étages) et des voitures individuelles. Inutile de dire qu'après nous être bien ventilé les poumons en Patagonie, ici, entre les traitements phytosanitaires et les vapeurs d'échappement, la pollution est à son maximum ! Pourtant quelques affiches publicitaires semblent vouloir promouvoir un retour à des pratiques plus authentiques et plus écologiques.

Si la Panam' dessert toutes les villes qui la jalonnent, elle n'en traverse pourtant aucune. Malgré tout, nous décidons de faire étape à Osorno (ville la plus « allemande » du Chili !) où nous nous hébergeons dans un appart-hotel bien typé puis à Temuco, à 680 km de Santiago. Capitale régionale de l'Araucania, la ville est le point de départ vers la région des Fleuves et des lacs et vers les parcs nationaux proches de la Cordillère.

Moderne et dynamique, Temuco concentre une forte proportion d'habitants d'origine mapuche (plus de 20 000 recensés). Tandis que les « Selknams » en Patagonie et Terre de Feu n'ont pas survécu à la colonisation, les Mapuches s'opposèrent avec détermination aux Incas puis aux Espagnols. Pourtant, dans un contexte économique où les écarts de niveau de vie ne cessent de s’accroître, les Mapuches sont loin de relever des catégories sociales les plus aisées et leurs revendications pour une juste reconnaissance de leurs droits fondamentaux sont toujours d'actualité (manifestations, procès...) !

Ainsi, hormis trois étapes « hôtelières », nous enchaînons les bivouacs. S'il nous arrive de planter la tente en pleine nature, nous privilégions les pelouses bien verte des stations services « COPEC » !

Bien implantées le long de la Panam, on y multiplie les pauses « rafraîchissement », « goûter », « déjeuner », « diner » et « coucher »!

Modernes, parfaitement équipées en sanitaires (dont des douches), hyper propres, souvent dotées d'un « self » et toujours connectées « wifi », on a dû les faire toutes !!!

Pourtant, on n'est pas prêts d'oublier notre dernier bivouac quand, en plein sommeil, on s'est fait copieusement arrosés par des rafales d'eau intermittentes  … Nous nous étions installés sur une pelouse entièrement dotée d'un arrosage automatique programmé !

Il aurait fallu nous voir en pyjama, à 1 H 00 du matin, en train de déplacer notre bivouac vers une zone gravillonnée. Inoubliable !!!

Les kilomètres défilent et plus nous remontons du sud vers le nord (… plus précisément vers le centre!), plus les températures s'élèvent. Fraîches le matin, elles atteignent les 30 ° l'après-midi, nous obligeant à adapter nos tenues au fil de la journée. Pour autant, c'est l'automne et les journées se font désormais plus courtes.

Enfin, dimanche 24 mars, ultime étape vers Santiago !

Comme toujours quand il s'agit de gagner une capitale à vélo, nous privilégions le dimanche. A l'évidence le trafic routier y est moins dense et les forces de police nous semblent plus cool !

Pourtant, à ce sujet, on n'aura jamais eu à nous plaindre et les « carabinieros » n'auront pas été les derniers à nous encourager de leurs coups de klaxons sympathiques !

Mais à l'approche de Santiago, les choses se compliquent : les cyclistes ne sont plus admis sur la Panam' ! Alors, on erre un peu sur les petites routes parallèles avant de pénétrer au cœur de la capitale.

Ici, nous retrouvons sans difficultés l'Auberge de Jeunesse où nous étions il y a 3 ans (« Hostelling International » - Cienfuegos) dans le quartier historique de la ville.

De là, et depuis une semaine, nous parcourons ses différents quartiers (… du nord au sud et de l'est à l'ouest !!!) et prenons le temps de visiter les principaux musées dont celui consacré aux « Arts précolombiens » et celui des « Droits de l'Homme ».

Si le premier nous a séduits par la richesse de ses collections, nous avons été particulièrement émus par le deuxième qui retrace le tragique épisode de la dictature imposée par le Général Pinochet et sa junte au pouvoir de septembre 1973 à 1990. Les milliers de victimes (morts ou disparus) marquent encore l'histoire du pays ; de nombreuses familles réclament des explications, attendent des procès ou continuent de chercher leurs disparus.

Bien entendu, nous avons réservé une visite à la maison de Pablo Neruda - « La Chascona », construite un peu à l'image de celle de Valparaiso sur les pentes du mont San Cristobal. Décédé quelques jours après le coup d'état de Pinochet et le suicide de son ami le Président Allende, sa maison fut partiellement détruite lors de ce coup d'état. Totalement restaurée à l'initiative de son épouse, il est toujours troublant pour nous de marcher et de vibrer sur ses pas...

Aujourd'hui, si le pays a retrouvé la démocratie, il ne fait aucun doute que sa soif de liberté et de plus de justice s'exprime quotidiennement. Les principales avenues voient régulièrement défiler des manifestations avant qu'en soirée ces mêmes avenues ne soient envahies par des groupes de musiciens et de danseurs qui, tout comme dans les nombreux parcs de la ville, créent une ambiance festive incomparable !

Notre séjour à Santiago touche maintenant à sa fin mais on n'est pas prêts d'oublier cette rencontre inattendue avec le Ministre de la Défense Alberto ESPINA, en marge de la visite officielle du Roi de Norvège Harald V, le 27 mars dernier  (à proximité du palais présidentiel de « La Moneda ») !

Jeudi après-midi, nous décollerons de Santiago à destination de Paris. Quelques jours de vélo supplémentaires nous suffiront pour arriver à Metz, la tête pleine de superbes souvenirs !

Nombre de kilomètres au compteur  : 3 406 km (… auxquels il faudra rajouter le trajet vers l'aéroport de Santiago, sans oublier celui de Roissy à Metz).

Alors peut-être « A bientôt », sur les routes de France ou d'ailleurs !

 

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D
Un très bon reportage pour cette étape finale ! Je sais que vous êtes rentrés en Lorraine depuis quelques jours, bravo et merci pour ces partages. Bises amicales.
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F
Bonjour les voyageurs, je viens de lire les derniers épisodes de vos aventures, toujours aussi passionnant et quel courage ! rien de vous arrête ! bon retour en vous souhaitant un climat plus serein, nous avons hâte de vous revoir, à très bientôt. Bises de nous tous.<br /> Fabienne
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