Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...

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Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...
Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...
Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...
Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...
Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...
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Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...
Le Tamil Nadu, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...

Le TAMIL NADU, du Cap Comorin à Madurai : une côte, trois mers, des temples...

et un altimètre qui ne décolle plus !

 

En quittant le Kerala et ses « backwaters », la route ne s'éloigne jamais beaucoup de la mer et, partout, des étals de poissons prennent régulièrement possession des bas-côtés de la route, fruits de la pêche matinale.

Avec un profil à peine vallonné, on en profite pour avaler les kilomètres, sauf quand on décide de faire étape à Kovalam après seulement 44 km parcourus !

A cette occasion, il faut avouer une chose - sûrement passée un peu trop sous silence jusqu'ici - (consciemment ou pas?), c'est la cacophonie qui règne dans toutes les villes indiennes, sans exception. Impossible de décrire le vacarme ambiant mêlant klaxons tous plus puissants les uns que les autres, psalmodies religieuses (toutes confessions confondues) diffusées par haut-parleurs, et « musiques » crachées par d'énormes baffles. Est-il seulement possible de ne pas sombrer dans l'abrutissement des décibels ? … On se le demande presque tous les soirs !

Alors, quand on découvre une anse de sable fin bordée de palmiers, des petites barques de pêche tout juste déchargées pour alimenter les resto locaux, un phare... on ne résiste pas ! De toute évidence, on n'est pas les seuls à apprécier le coin : les parasols protègent quantité de peaux blanches avant qu'elles ne virent au cramoisi !

Pour nous, pas de bain de soleil, mais un bon repas de poissons (« kingfish » et calamars), accompagné d'une bière fraîche, particulièrement rare en Inde (… sauf sur les lieux touristiques!).

Ainsi reposés et requinqués, nous filons désormais vers le Cap Comorin (« Kania Kumari »). Nous longeons une dernière fois le massif des Ghâts qui, quand il n'est pas exploité pour ses carrières de marbre, abrite de belles plantations de bananiers et cocotiers.

Nous quittons le Kerala et sa langue officielle le « Malayalam » pour entrer à présent dans le Tamil Nadu et nous confronter au langage « tamoul ». Rassurez-vous, pour nous, rien ne change ! On continue de s'exprimer en Anglais  (… avec une pensée pour Victoria et le groupe des seniors anglicistes !).

A peine sommes nous à découvert, qu'un vent violent nous secoue latéralement. Mais, peu importe qu'on soit ainsi secoués ! Avec le Cap Comorin en vue, nous touchons enfin à l’extrémité sud de l'Inde. Quel bonheur d'arriver ici, à l'endroit même où la mer d'Arabie mêle ses eaux à celles de l'Océan Indien... un grand moment qu'on prolonge jusqu'à la tombée de la nuit en assistant au coucher de soleil sur la mer d'Arabie tandis qu'au petit matin, nous ne manquons pas son lever sur l'Océan Indien ! … Rien que pour ça, on se dit que ça vaut le coup d'enfourcher son vélo pour venir jusqu'ici !

Tout en ce lieu revêt une dimension émotionnelle et spirituelle très forte et les Indiens la vivent à leur façon. De véritables grappes humaines envahissent les rochers et les marches, les yeux rivés vers l'horizon, avant de se diriger vers le temple. D'autres profitent de leur présence ici pour se rendre au Memorial de Gandhi construit sur l'emplacement où ses cendres furent exposées avant d'être dispersées au large.

En se dirigeant à présent vers Rameswaram, on change radicalement de cap puisque nous visons désormais l’extrémité « est » de l'étroite presqu'île qui s'enfonce entre l'Océan Indien et le Golfe du Bengale. Enfin, s'en est fini du soleil qui tape toujours sur les même phalanges et le bout de nez !

Nous pédalons sur une petite route côtière, à l'écart de tout trafic, loin du bruit et de la pollution. Le vent est notre seul compagnon de route... il ne nous lâche pas d'un pouce et nous ralentit considérablement nous imposant aujourd'hui notre plus long temps de pédalage : 9 H 37 pour 127 km!

Ici les villages se font rares et nous traversons d'immenses parcs d'éoliennes. Le signe ne trompe pas et on s'interroge sur ce qu'on préfère : les antennes de communication au sommet des collines ou les parcs d'éoliennes à perte de vue ?? (… jamais contents!!).

Contrairement au Kérala, le Tamil Nadu apparaît ici plus pauvre. La plaine côtière - sableuse – ne permet quasiment aucune culture à l'exception de quelques plantations de palmiers ou de bananiers, pour peu qu'un système d'irrigation ait été mis en place. Seuls les épineux semblent se satisfaire de ce sol ingrat.

Ainsi, le quotidien des habitants s'apparente surtout à de la « survie » avec pour préoccupation essentielle, la quête quotidienne de l'eau. On ne compte pas la quantité d'eau transportée par les femmes, que ce soit dans des jarres portées à même la tête, ou sur des charrettes à bras spécialement conçues à cet effet. Les plus « chanceux » profitent de la distribution d'eau assurée par des camions ou tracteurs-citernes. Et que dire du lavage (linge ou toilette) dans ce qui s'apparente à des mares ? Heureux sont ceux qui vivent en bordure de rivière... quand elle n'est pas à sec !

A Tiruchendur où nous faisons étape, nous ne manquons pas de visiter le temple où, au coucher du soleil, une foule ininterrompue d'Hindous viennent se recueillir.

On savait que les pratiques religieuses rythmaient la vie des Indiens mais on ne l'imaginait pas à ce point. Souvent interdits aux non hindous (ou interdits de photos !), nous n'accédons pas toujours aux temples et encore moins aux nombreux rituels (dont les bains), mais l'atmosphère qui règne en ces lieux est toute empreinte d'une profonde dévotion (prières, bougies, offrandes,...). Ce soir, ici, ce fut encore le cas.

Le lendemain, en reprenant la route, nous sommes étonnés du changement de décor : des marais salants s'étirent à perte de vue !

Le soleil est intense et, sur les cristaux blancs, la réverbération est à peine soutenable. Tout juste équipé(e)s de lunettes, ces travailleur(se)s du sel vivent dans le plus grand dénuement au milieu de quelques baraquements et de rares points d'eau.

Tandis que nous traversons des hameaux où subsistent de nombreuses maisons traditionnelles faites de nattes et de branchages, nous sommes surpris de découvrir quelques charmants villages aux maisons colorées. Il ne nous en faut pas plus pour imaginer l'Inde de demain...

En franchissant l'immense pont « Indira Gandhi » qui relie l'île au continent, nous approchons à présent de Rameswaram. La présence de nombreux pèlerins sur le bord de la route nous rappelle que la ville est un haut lieu de pèlerinage pour les adorateurs de Shiva et de Vishnu. Ici encore, à la tombée de la nuit, le temple se remplit d'une foule fervente et la ville succombe à une cacophonie à peine soutenable.

Nous lui préférons notre escapade jusqu'à Dhanushkodi (50 km aller-retour) où nous pédalons sur une route toute neuve, bordée de cabanes de pêcheurs, jusqu'à arriver à la jonction du Golfe du Bengale et de l'Océan Indien. Les yeux rivés sur le large, on pourrait presque voir le Sri Lanka, seulement distant d'une trentaine de kilomètres !

De retour à Rameswaram, nous faisons alors la connaissance de Xavier et son épouse Mary, ainsi que leurs deux enfants Madeleine et Amalaraj. Avec eux, nous partageons la soirée autour de délicieux chapatis (galettes) préparés à notre attention. Nous sommes touchés par leur accueil tellement chaleureux et profitons de cette page pour les en remercier à nouveau et leur témoigner de toute notre amitié. Un grand Merci à Murielle de nous avoir mis en contact avec cette famille si sympathique et accueillante. Ce fut une émouvante rencontre que nous ne sommes pas prêts d'oublier !

Après quelques hésitations (question de timing), nous décidons de quitter la côte et ses villages de pêcheurs pour nous enfoncer un peu dans le Tamil Nadu. Et nous voilà partis pour Madurai ! Autrement surnommée « ville-temple », nous sommes impressionnés par le gigantisme du temple « Meenakshi » qui lui vaut d'être à ce jour, un haut lieu de pèlerinage.

Une fois de plus, nous observons que tous les événements de la vie des Hindous se vivent à l'intérieur du temple, à l'image de cette future maman bénéficiant, à sûrement quelques jours d'accoucher, de toutes les attentions possibles (guirlandes de fleurs de jasmin dans les cheveux, dons en espèces et en nature....). Cela nous rappelle que Madurai est également la capitale du jasmin dont elle exporte une partie de sa production dans les autres états indiens ainsi qu'à l'étranger.

Deux jours nous ont suffi pour visiter la ville. Demain, notre route se poursuivra vers le nord en direction de Trichy (« Tiruchirapalli ») puis de Pondichery.

 

Alors, à bientôt pour la suite !

 

NB : Des problèmes de connexion ne nous ont pas permis de mettre à jour le blog hier comme prévu !

Du coup, sachez qu'on est bien arrivés à Trichy ce soir, après une étape de 137 km... pour un total de 2975 km (sur 34 jours de pédalage) !

Dernière info : nous sommes passés à « TV News » hier soir après une interview réalisée sur la route avant hier. Bizarre comme la poignée de main à notre départ de l'hôtel ce matin n'avait rien à voir avec celle de notre arrivée !

Sur ce... A la prochaine !

 

 

 

 

 

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G
Alors les vedettes. ..on ne parle plus que de vous aux actus!!...attention aux chevilles qui gonflent!!...non mais il faut garder son humilité malgré tout ce tapage médiatique!!<br /> D'ailleurs on voit que Patrick s'est très bien intégré dans sa nouvelle famille d'accueil !!!<br /> Il nous tarde de lire la suite de vos tribulations, et comme le disent Victoria et le club des seniors anglicisistes :"beware of the tigers"!!!<br /> Gros bisous
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M
Cela fonctionne aujourd'hui,pourquoi????????
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V
Bonjour à tous les deux! Magnifiques photos! Profitez bien de votre voyage mais attention tout de même aux pachydermes
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