De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...

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De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...
De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...

De Dubrovnik à Rijeka : la côte dalmate dans toute sa splendeur...

 

 

Cela fait plus de 800 km que nous longeons la Mer Adriatique, alors, ce soir, on vous emmène pédaler avec nous le long de cette magnifique côte et visiter quelques unes des villes qui la jalonnent...

 

Mais le plus incroyable, ce n'est sûrement pas les kilomètres parcourus mais le nombre de pays traversés depuis l'Albanie ! En les énumérant, on a presque l'impression de filer comme des bolides : le Montenegro que nous avons traversé en deux étapes ; la Bosnie Herzégovine en quelques heures et la Croatie que nous quitterons demain.

 

Tandis que nous laissons dernière nous cette Albanie en pleine mutation, nous conservons l'agréable souvenir de notre étape à Skoder, dernière ville avant la frontière, dont le centre historique a échappé aux caractéristiques de l'architecture communiste. Joliment restaurée, ses habitants semblent apprécier l'ambiance chaleureuse de son centre ville et, dès la tombée de la nuit, il règne en son cœur piétonnier une animation que nous n'avons trouvée dans aucune autre ville de ce pays.

 

En arrivant au Montenegro, le ton est vite donné et le tourisme s'affiche clairement comme un élément majeur dans le développement économique du pays. Alors, quand on essaie de changer nos derniers « leks » (monnaie albanaise) ici, personne n'en veut ! Ni les banques, ni les commerçants... Non, ici on veut de l'euro, rien que de l'euro (...et sûrement aussi des dollars !), alors que le pays ne fait pas encore partie de l'Union Européenne.

 

Nous pédalons à flanc de montagne dans des paysages sauvages dominés par la masse sombre d'impressionnants massifs rocheux qui plongent régulièrement dans la mer (photo). Chaque baie ainsi formée est bordée de luxueux hôtels dont le prix des nuitées atteint des sommets. Heureusement, il suffit de nous éloigner un peu de ces lieux de villégiature pour trouver à se loger à des prix redevenus corrects.

 

Après une nuit passée dans la petite station de Tivat, c'est en ferry que nous traversons la profonde baie de Kotor et quittons le Montenegro pour entrer en Croatie. Nous nous dirigeons à présent vers Dubrovnik où nous avons décidé de passer quelques jours. Si la ville attire des milliers de touristes, elle est également une étape incontournable sur l'itinéraire de nombreux cyclo-voyageurs en route vers l'orient. Cela faisait longtemps que nous n'en avions pas rencontrés autant et de toutes nationalités !

 

On rêvait d'un beau ciel bleu, mais c'est sous la pluie que nous arrivons à Dubrovnik. Par chance, au terme d'une belle côte qui nous amène en surplomb de cette cité millénaire, le temps s'éclaircit pour nous laisser jouir d'une vue imprenable. A nos pieds, entourée de ses remparts, Dubrovnik, telle la proue d'un navire, semble avoir été dessinée pour faire face aux assauts de la mer (photo).

 

De la guest-house où nous nous installons, nous ne sommes qu'à quelques centaines de mètres de l'entrée principale de la vieille ville que nous gagnons en empruntant une incroyable série d'escaliers qui longe son impressionnante muraille.

 

A peine le pont levis franchi, nous voici au cœur de cette ville du temps où, totalement tournée vers la Méditerranée, elle s'appelait encore « Raguse ». Convoitée par ses deux grandes rivales Venise et Constantinople, Dubrovnik a su garder son indépendance jusqu'au XIXème siècle. Placée sous la protection de Saint Blaise partout représenté tenant la ville dans ses mains, elle continue d'afficher sa devise de tout temps  : « Pour tout l'or du monde ne se vendra notre liberté ».

 

 

En parcourant la principale artère de la ville (le « stradum ») on est fascinés par son unité architecturale et la qualité de sa restauration après les multiples vicissitudes qu'elle a connues au cours de son histoire : tremblements de terre et incendie au XVIIème siècle, deuxième guerre mondiale et conflit de 1991 à 1995 suite à la dislocation de la Yougoslavie.

 

Avec le soleil revenu, le calcaire blanc de ses dalles polies et de ses façades lui donne un éclat incomparable. On ne se lasse pas de flâner dans ses ruelles et de visiter ses palais, ses églises, ses musées (photos)... Inoubliable aussi notre ballade sur le chemin de ronde d'où nous avons une vue exceptionnelle sur une « mer » de tuiles rouge des toits de la cité et sur celle d'un bleu intense qui s'étale à ses pieds. Superbe !

 

Comme pour couronner le tout, ce 23 octobre marque la fin du festival « Good food 2016 ». A cette occasion, un immense banquet est offert à la population (résidents et touristes) par les plus grands chefs cuisiniers et pâtissiers que comptent la ville. Difficile de vous décrire l'ambiance festive qui règne en ce dimanche matin mais on peut vous assurer qu'après avoir activement participé à la dégustation proposée, la gastronomie croate est à la hauteur de notre cuisine nationale ! (photo)

 

Lorsque nous quittons Dubrovnik le soleil semble devoir s'installer pour plusieurs jours et, avec son retour, la récolte des clémentines et des olives bat son plein.

 

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, nous sommes surpris par un poste de douane. Tandis qu'on se soumet à la présentation de nos passeports, on s'interroge sur ce mystérieux pays qui a échappé à la lecture de nos cartes.

 

Et pourtant voilà que nous entrons en Bosnie-Herzégovine, une enclave de 15 km de large en terre croate ! Alors on imagine combien ce petit bout de terre (… ou plutôt de « littoral ») a dû être disputé dans le tracé des frontières de ces deux pays pour permettre à la Bosnie d'avoir « son » accès à l'Adriatique !

 

Au milieu de ce minuscule espace, la station balnéaire de Neum tente de retenir les touristes avec ses trois luxueux hôtels quasiment vides en cette saison. Mais quand face à nous s'affiche l'enseigne « Hôtel Luna », on ne résiste pas au plaisir de faire étape ici. Et c'est ainsi que ce soir nous dormons dans les bras de Luna... Non, dans les « draps » de Luna ! (notre petite fille, Luna, appréciera !).

 

Au petit matin, pas besoin de présenter nos passeports pour entrer à nouveau en Croatie. Quelques kilomètres plus loin, à Ploce, nous quittons l'axe principal pour longer au plus près le littoral. La petite route sur laquelle nous pédalons à présent serpente agréablement et tandis qu'on s'élève, nous dominons une immense dépression – probablement un « polder » - entièrement plantée de clémentiniers. Partout les arbres croulent sous le poids des fruits. Les stands de produits locaux se sont quant à eux parés des teintes vives et chaudes des clémentines, des figues séchées, du miel et des olives. On en profite pour faire le plein de vitamines et charger nos sacoches de quelques provisions énergétiques ! (photo)

 

Ainsi dopés, nous filons vers Split - 2ème ville de Croatie - dont le centre historique est inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO, tout comme celui de Dubrovnik. Mais ce sont essentiellement les vestiges du palais de l'empereur romain Dioclétien, construit pour s'y retirer après sa démission intervenue en 305 après JC, qui font la célébrité de la cité (4 hectares entièrement entourés d'une haute muraille). Aujourd'hui, si les boutiques de souvenirs et les restaurants ont investi ce qui reste du palais, on accède aux caves de l'édifice dont les voûtes sont impressionnantes ainsi qu'au mausolée de l'empereur devenu partie intégrante de la cathédrale St Domnus. Cette transformation ferait se retourner l'empereur dans sa tombe quand on sait qu'il promulgua des édits interdisant la pratique du christianisme et qu'il fut à l'origine des plus grandes persécutions de chrétiens (entre 303 et 304 après JC) ! Mais ce qui retient surtout notre attention est le péristyle du palais dont les colonnes de marbre supportent un admirable fronton (photo). C'est de nos jours l'espace le plus animé de la ville.

 

En quittant Split, nous ne manquons pas de faire un arrêt à Salona (site antique de Split) où sont conservées quelques ruines d'un forum et d'un amphithéâtre. Puis, nous poursuivons notre route vers Trogir, Sibelik (photo) et Zadar.

 

Comme toutes les villes situées sur le littoral, elles s'abritent derrière de hautes murailles. Leurs rues et ruelles sont pavées de dalles en calcaire blanc, matériau également utilisé dans la construction des habitations aux façades percées d'étroites ouvertures.

 

Depuis que nous sommes en Croatie, les campings sont quasiment tous fermés pour cause de trêve hivernale. Du coup, nous avons pris l'habitude de nous loger dans des « sobe » (« room », « zimmer » ou « camere »... mais jamais « chambre »)!. Cela nous permet de pénétrer ces intérieurs généralement restaurés avec beaucoup de goût et pour un prix nettement inférieur à ceux pratiqués dans la plupart des hôtels du pays.

 

Lorsque nous quittons Zadar, nous décidons d'abandonner provisoirement le littoral pour pédaler au milieu du « l'île de Pag » (une presqu'île) qui s'étire tout en longueur sur plus de cent kilomètres, parallèlement à la côte. Ici, fini les espaces cultivés. C'est le domaine du minéral : des cailloux, rien que des cailloux entre lesquels les moutons ont bien du mal à trouver de quoi pâturer !

 

Loin d'être plate, cette île, à l'image de beaucoup d'autres, offre un relief en forme de dôme aux faces bien pentues dont certaines dépassent allègrement les 10 %. Mais, comme toujours, le spectacle au sommet sur fond de mer d'un bleu profond, est éblouissant !

 

Après une brève traversée en ferry suivie d'une sévère montée qui ne ménage pas nos cuisses, nous retrouvons la route littorale (route « 8  - Jadranska magistrala ») qui, en corniche, va nous conduire jusqu'à Senj.

 

Les paysages sont ici grandioses sur fond de mer aux eaux limpides d'où émergent, tels des monstres endormis, les innombrables îles de cette côte dalmate (photos).

 

Demain, en quittant Rijeka où nous dormons ce soir, nous prendrons la direction de Trieste (Italie) après une courte incursion en Slovénie.

 

Nous emporterons avec nous le souvenir de superbes paysages mais aussi des nombreuses spécialités culinaires croates dont on n'a pas manqué de se régaler : poissons, fruits de mer et calamars à la dalmatienne (photo), jambon sec, « bureks » (feuilleté à la viande, aux épinards ou au fromage),... le tout arrosé d'un petit verre de vin blanc !

 

Avec 28 951 km au compteur, nul doute que le retour se fait désormais plus proche. Pourtant, il nous reste encore bien des pays (Italie, Autriche, Suisse) et des paysages à traverser sous des conditions climatiques probablement moins favorables. On avance, on avance... pour vous retrouver de « quelque part » entre ici et la Lorraine !

 

A très bientôt pour la suite...

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G
C'est juste idyllique!...mais pressez donc le pas avant que les frimas de l'hiver ne se fassent ressentir...on ne sait jamais en cette période!!<br /> Gros bisous de nous tous.
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D
De retour pour Noël ? En tout cas on vous attend ! hihihi ... Ha et Hung sont ce WE à l'île de Ré !
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C
Coucou,<br /> Un grand merci pour ces jolis photos et récits, à l'allure où vous allez, c'est presque le TGV, quel courage. Impatiente de vous retrouver (en pleine forme) bonne continuation, bises à bous 2
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V
Waw bravo le paysage est super sympa !
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D
Quand j'ai longé le littoral de la mer Adriatique jusqu'à Dubrovnik, c'était encore la "Yougoslavie", mais le paysage déjà superbe ...<br /> Si vous tours de roue vous font passer près de Plitvice, surtout n'hésitez pas à y passer quelques heures : ce merveilleux parc naturel reste gravé dans la mémoire de Francine et de la mienne !!! A peu près au milieu sur la route Zedar/Rijeka, prendre à droite vers le NE ... (hihihi simple !)<br /> Bisous à +
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M
Mais vous avez mis le turbo!!!Les pays défilent à toute vitesse,pour votre plus grand plaisir:conditions d'hébergement tip top,bonne bouffe,ambiance festive...Le nombre de kilomètres parcourus atteste d'une réalité difficile à admettre autrement,...incroyable,un mot tres approprié!!!...De plus en plus proches de nous...impatients de vous revoir pour vivre la deuxième partie de votre périple,le retour sur le vécu.Nous allons encore vibrer mais cette fois ci avec vous...cela va être génial.Dans cette attente,recevez de gros bisous.
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J
Ouf !! enfin de vos nouvelles ! Nous avions craint que vous en aviez plein les mollets et que vous vous lassiez, ça sentait "l'écurie"... Mais non... c'est toujours aussi chouette !!!<br /> A très bientot donc<br /> Plein de bisous
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