Le Pacifique, inoubliable Californie...
Le Pacifique... Inoubliable Californie !
Nous l'attendions avec impatience et elle a su nous séduire... c'est pour cela que, cette fois-ci, on vous gâte en photos !
En effet, comment ne pas être séduits par la superbe « Avenue of the Giants » (à ne pas confondre avec la « Chauss ée des Géants » en Irlande du nord). Ici, il s'agit d'immenses forêts de séquoias (ou « redwood ») que nous traversons sur près de 100 km. Nous pédalons désormais sur la « 1 » qui nous ramène sur la côte après avoir définitivement quitté la « 101 » que nous suivions depuis des semaines. Heureusement, comme d'autres cyclo voyageurs, nous avons fait une pause déjeuner dans le petit bourg de « Legett » car, sans ménagement et en pleine digestion, nous nous attaquons à des dénivelés impressionnants avec des pentes sévères !
Progressivement, en nous rapprochant du Pacifique, nous trouvons une végétation plus méditerranéenne. A présent, les séquoias font place aux pins maritimes et aux eucalyptus... dommage qu'on ne puisse pas vous faire partager les odeurs !
Mais il ne faut toujours pas s'imaginer la côte Pacifique plate et envahie de touristes ! Les dénivelés s'accumulent à longueur de journée le long d'une côte sauvage battue par les vents.
Notre compagnon de route « the wind » ne nous lâche pas : sympathique lorsqu'il nous pousse, il peut être dangereux lorsqu'il nous prend de côté dans les passages découverts nous imposant parfois de mettre pied à terre par sécurité !
Soleil et vent dessèchent tout sur leur passage et le contraste avec la Californie du nord est saisissant. Le « vert » est de moins en moins présent ; la couleur « sable » prend le dessus : herbe grillée, habitat en bois naturel (non peint). Les animaux des rares fermes encore présentes n'ont rien à pâturer et on ne peut que s'émouvoir de leurs côtes saillantes... Et que penser de ce panneau planté en plein désert agricole « Please, respect organic pasture » quand on constate qu'ici plus rien ne pousse ! (« organic » = « bio » chez nous).
C'est dans ce cadre ingrat que nous découvrons la présence d'un fort russe (« Fort Ross ») qui a servi de base de ravitaillement aux populations de l'Alaska au XIXème siècle (fin en 1906). Totalement reconstitué comme le font souvent les Américains, il accueille lors de notre passage, un groupe d'élèves et leurs enseignants... tous en tenue d'époque !
Progressivement, on se rapproche de San Franciso en imaginant une « Maison bleu accrochée à la colline ; On y vient à pied, après des années de route ; Ceux qui vivent là ont jeté la clef... ! ». Nous, c'est à vélo après un ultime effort sur une route en corniche et bien pentue sur près de 30 km que l'on franchira le « Golden Gate ». Nous sommes en plein week-end du « Labor Day » (notre 1er mai) et les cyclistes sont de sortie ! La petite station de « Stinson Beach » au nord de San Franciso prend l'allure de « Bourg d'Oisans » (au pied de l'Alpe d'Huez) et les cyclo-randonneurs ne sont pas légion ! Le cadre est superbe : nous zigzagons entre lagunes riches en faune aquatique (échassiers, otaries...), dunes et côte rocheuse.
Enfin, San Francisco nous accueille... ou du moins leurs habitants !
En ce week-end prolongé, les campings et les hôtels sont saturés ; les prix explosent (125 $ la nuit au camping « Presidio » au cœur de la ville) ; les autres sont complets ou refusent les tentes ! Mais aujourd'hui encore, c'est la générosité des Américains qui nous touche à l'image de Matthew ou de Jeremiah (parents d'élèves) qui nous invitent à partager gratuitement l'emplacement qu'ils ont réservé pour le week-end à l'occasion d'une sortie scolaire. Toute l'école est de sortie (parents et enfants sous tentes) ; nous sommes immédiatement invités à partager leurs repas et breakfast.
Nous savons qu'ils nous suivent sur le blog... alors encore THANK YOU FOR YOUR WELCOME !
C'est grâce à eux que nous avons pu nous délester de nos sacoches pour visiter la ville. Si les aménagements cyclistes sont partout, les mêmes cyclistes ont de quoi s'éclater : les rues ne sont qu'impressionnantes pentes ! Cela ne nous empêche pas de parcourir près de 40 km dans la ville pour en découvrir tous les quartiers, jardins (« Golden Gate Park » où règne une animation estivale), rues commerçantes, port, plages. .. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser que la ville de San Francisco, située sur la faille de San Andréas, est susceptible d'être rayée de la carte au moindre tremblement de terre. Tout est là pour rappeler aux habitants ce risque permanent... y compris les sociétés d'assurance dans leur publicité !
Depuis nous avons pris la route vers Los Angelès (petit changement de programme car par prévu initialement) et n'avons pas résisté au charme de l'Auberge de Jeunesse de Montara à seulement 40 km de San Francisco. Située au pied d'un phare, nous vous laissons admirer le cadre inoui dont nous jouissons pour un prix imbattable !
A bientôt le plaisir de vous retrouver pour les ultimes kilomètres aux USA !
Au fait, on allait presque oublier : les 10 000 km ont été franchis il y a quelques jours !