De l'Orégon à la Californie en longeant le Pacifique...
En longeant le Pacifique...
De l'Orégon à la Californie en longeant le Pacifique...
On vous avait donné rendez-vous en « maillot de bain », mais c'était sans compter sur les températures ambiantes... plutôt fraiches et un vent du nord tout aussi froid !
Du coup, pas de photos en maillot de bain mais presque que des paysages d'une côte sauvage, peu habitée et balayée par un vent frais. Au contact du continent et de la forêt partout présente, le courant marin froid appelé « Courant de Californie » plonge souvent la côte dans un brume laiteuse une grande partie de la journée. Ces jours là il faut attendre la fin de journée pour retrouver les belles couleurs d'un coucher de soleil sur les flots...
Ainsi, sur près de 1000 km parcourus, le littoral offre des paysages variés alternant longues plages de sable fin ou encombrées de bois flotté, côte rocheuse et escarpée, dunes et petites criques. Contrairement à ce que nous imaginions, nous ne trouvons que très peu de stations balnéaires et pas le moindre baigneur pour s'aventurer dans les eaux froides du Pacifique. Seuls quelques marcheurs foulent le sable.
A l'embouchure des rivières, on retrouve une certaine animation essentiellement due à la pêche professionnelle et de loisir. De toute évidence, les Américains vouent une véritable passion pour cette activité et, jeunes ou vieux, tous semblent éprouver le même bonheur à ramener crabes ou saumons. Quant aux soupes de poissons, un vrai régal par ces températures un peu fraîches !
Si notre route emprunte essentiellement le tracé de la « 101 », nous n'hésitons pas à en sortir pour les itinéraires « Scenic Byway » au profil nettement plus vallonné mais tellement plus pittoresques! (« Cape Desappointement », « Charleston », « Shore Acres ») … tantôt au ras de l'eau, tantôt en surplomb et toujours entre mer et moyenne montagne. Des petits phares illuminent régulièrement la côte tandis que des balises émettent des signaux sonores lancinants faisant penser au chant des sirènes... bien poétique tout ça, sauf les nuits de sommeil léger !
Contrairement à notre traversée « est - ouest » où l'on a pu compter les cyclistes sur les doigts d'une main, ici, nous ne sommes plus seuls ! La « 101 » fait partie des itinéraires classiques et les emplacement « Hikers - Bikers » proposés dans les campings sont l'occasion de rencontres quotidiennes. Avec des destinations finales différentes, nous allons tous vers le sud, certains jusqu'à San Francisco, d'autres jusqu'à Los Angelès. L 'ambiance aux étapes est conviviale et selon les pauses que nous faisons les uns les autres en cours de journée, il n'est pas rare de se retrouver à plusieurs reprises y compris sur plusieurs jours !
Après la fraicheur de ces derniers jours, nous apprécions la douceur du climat qui nous accueille dès notre entrée en Californie. Simultanément, nous retrouvons une agriculture maraichère. Mais douceur et humidité favorisent également l'épanouissement de la forêt qui borde le littoral. Et quel bonheur de traverser le « Redwood National Park » en pédalant au milieu d'immenses séquoias millénaires. Du haut de leur 90 m et jusqu'à 11 m de diamètre pour le plus imposant, nous paraissons minuscules et mieux vaut mettre pied à terre pour chercher à regarder leurs cimes !
Là encore, comme dans l'Orégon et la Colombie Britannique, on observe le rôle économique important généré par la forêt (scieries, fabriques de panneaux, transport routier...) sans compter les effectifs de personnels employés dans les parcs naturels !
Les kilomètres défilent (déjà 9700 km) et nous ne sommes plus qu'à quelques jours de pédalage de San Francisco. On note à cette occasion que les Américains expriment rarement les distances en « miles » mais beaucoup plus souvent en temps de trajet (… et généralement en voiture!). Alors, nous aussi, maintenant, on compte en jours et on n'est surtout pas à un jour près !
C'est donc tout naturellement que nous décidons de faire une pause dans la ville d'Eureka (...après « Merritt » au Canada, on ne pouvait pas laisser passer « Eureka »!). Outre son petit port actif, la ville recèle de superbes maisons d'architecture victorienne dont la plus célèbre des Etats Unis que nous n'avons pas manqué de photographier (the « Carson Mansion »).
Mais c'est aussi ici que nous décidons de nous faire vacciner (rappel « hépatite A »). Ainsi, après nous être rendus dans un « centre de santé », nous allons découvrir qu'il n'y a pas besoin d'un RV chez le médecin pour avoir une ordonnance car, ici, c'est l'affaire du « pharmacien » ! Et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés au comptoir d'un rayon pharmacie du principal hard-discount de la ville, style « brico dépôt » (...histoire d'avoir le meilleur prix!) mais tous produits confondus (alimentaire, bricolage, pneumatiques, mobilier..., mais aussi appareillage auditif, lunetterie et... pharmacie!). Après avoir rempli un questionnaire de santé remis par un « préparateur », nos données médicales ont été enregistrées et une fois le vaccin payé, c'est le pharmacien diplômé qui nous a vaccinés !
Comme vous l'imaginez, on n'est pas prêts d'oublier notre escale à « Eureka » !
Demain nous poursuivrons notre route en direction de San Francisco, le « Pacifique » toujours à nos côtés !
A bientôt ...pour d'autres news et surtout BONNE RENTREE à ceux qui reprennent le travail !