DE RABAT A TANGER... RETOUR VERS LE DETROIT DE GIBRALTAR !

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DE RABAT A TANGER... RETOUR VERS LE DETROIT DE GIBRALTAR !
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DE RABAT A TANGER... RETOUR VERS LE DETROIT DE GIBRALTAR !
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DE RABAT A TANGER... RETOUR VERS LE DETROIT DE GIBRALTAR !

DE RABAT A TANGER... RETOUR VERS LE DETROIT DE GIBRALTAR !

Si la route entre Rabat et Kénitra - grosse ville industrielle - ne nous laissera pas un souvenir impérissable, il n'en est pas de même de notre halte à Kénitra : on a failli se faire assommer par la chute d'un portique de détection placé à l'entrée de l'hôtel qu'un habitué des lieux - totalement ivre - a heurté de plein fouet. Assurément, un sacré mécréant !!!

Tout juste remis de nos émotions mais contrariés par le petit déjeuner servi tardivement (… on ne vous donnera pas l'adresse de l'hôtel !), nous reprenons notre route sous un beau ciel bleu et une agréable douceur. La route s'étire tout droit devant nous, entre l'autoroute et la voie de chemin de fer. Bordée d'eucalyptus et de ruches, elle laisse progressivement place à d'immenses plantations de bananiers (sous serres) et d'élevages de volailles, entrecoupés de grandes zones de maraîchage (avocats, piments,...). Loin d'un paysage de carte postale, ici, c'est de l'agriculture intensive. Le nombre impressionnant de minibus « transport de personnel » qui circulent, témoigne de l'importance des emplois générés avant qu'on ne retrouve les produits en France, sur nos étals !

Au terme d'une belle étape de 94 km, nous arrivons dans l'agréable station balnéaire de Moulay Bousselham juste à temps pour assister - depuis notre terrasse - au superbe coucher de soleil sur la lagune de « Merdja Zerga » (Hôtel « Le Lagon » !) (photo).

Le lendemain, accompagnés de Khalil, guide ornithologue, c'est en barque que nous partons à la rencontre des oiseaux migrateurs qui font de cette lagune sa réputation internationale : flamants roses, cormorans, aigrettes, balbuzards pêcheurs, hérons, oies cendrées, sternes caspiennes... Les connaisseurs apprécieront ! (photo)

C'est dans ce même environnement que notre route va se poursuivre jusqu'à Larache, soixante kilomètres plus au nord. Pour nous, c'est l'occasion de faire de belles rencontres avec ces cueilleuses, fières de partager avec nous leur travail quotidien... sans rien d'autre en échange que des sourires ! (photos)

Etrange impression que celle ressentie en pénétrant dans cette ancienne possession espagnole. C'est comme si tout s'était figé à l'heure espagnole : l'architecture, la langue parlée, les enseignes des magasins, hôtels, cafés (« Espagna », « Malaga », « Gran Café Lixus »...) et jusqu'aux churros qui embaument la place de la Libération  (photo) où toute la population semble s'être donnée RV sur son paseo. On adore !... autant que notre immersion dans l'ambiance de son authentique médina, restée dans son jus : place pavée, bordée d'arcades, accueillant des boutiques en tous genres (photo) et des charrettes croulant sous l'amoncellement de fruits et légumes. Partout, des fresques colorées attirent notre regard...

Après deux jours à nous amuser à alterner les « salaam aleikoum » avec les « buenos dias », les « choukrane » avec les « muchos gracias », nous voici repartis pour notre avant-dernière étape, direction Assilah ! Oui, mais pas trop vite ! Qu'à cela ne tienne, le profil de la route va nous y aider ! En décidant de faire un petit crochet par le « Cromlech de M'Zoura », on ne s'attendait pas à pédaler sur un chemin à ce point défoncé et tellement pentu ! Eh oui, le « Cromlech », ça se mérite ! Rien d'étonnant à ce qu'on ne trouve aucun visiteur, malgré la présence d'un panneau d'information culturelle tout neuf, placé à l'entrée du site (mais jamais aux intersections de routes !).

S'il est vrai que les quelques dizaines de menhirs entourant un tumulus n'ont pas de quoi déplacer les foules (photo), il n'en demeure pas moins que c'est la seule présence d'occupation celtique au Maghreb, alors quand même... !

Comme souvent après avoir bien monté, désormais nous pédalons à vive allure vers l'océan et les beaux rouleaux qui se fracassent contre les rochers et les remparts d'Assilah (photo). Après quelques épisodes d'une histoire tumultueuse (dont celle animée par le brigand « Raisouni » dont il reste le « palais »), la ville s'est délibérément tournée vers le tourisme. Pour s'en convaincre, il suffit d'arpenter les ruelles de sa médina toute blanche et bleu azur, dont les maisons, rachetées par des Européens et parfaitement rénovées, se sont transformées en riads et autres maisons d'hôtes. C'est le paradis des artistes de « street art » ! (photos). Pour nous, ça sent la fin... alors on boude les resto près du port pour nous régaler de petits plats appréciés des habitués et servis chez... Alibaba !

De retour à Tanger, nous n'avons pas résisté au plaisir d'une escapade au Cap Spartel où les eaux de la Méditerranée et de l'Atlantique se rejoignent (photo). Cette ultime balade nous conduit jusqu'à la Grotte d'Hercule où il se dit que le géant se serait reposé après avoir accompli sa onzième tâche (combat contre un dragon à 100 têtes avant de s'emparer des pommes d'or du jardin des Hespérides). La curiosité du site réside dans l'ouverture de la grotte sur la mer en forme d'Afrique inversée (photo).

Désormais, nous n'avons que trois jours pour ramener quelques souvenirs à glisser dans les sacoches. Si vous avez des idées, c'est le moment !!!

 

Avant de refermer la page de ce périple au Maroc, - et pour ne pas oublier - on souhaite consigner ici nos quelques réflexions telles qu'elles nous sont apparues au fil des kilomètres parcourus (plus de 2000) :

Ce qu'on a aimé :

  • l'accueil chaleureux et enthousiaste des Marocains (« Bienvenue au Maroc ! », « Bon voyage »...) et le plaisir de pouvoir échanger avec eux en français,

  • la cuisine marocaine (tajines, couscous, pâtisseries...) et les fruits mûrs à point, y compris en jus... pour un prix dérisoire (photos d'un tajine et d'un bol de harira, soupe marocaine),

  • la diversité des paysages (Rif, Moyen Atlas, zone côtière...),

  • les efforts de mise en valeur du patrimoine historique,

  • l'omniprésence du soleil et les températures agréables à l'automne,

  • le bon état général des routes,

  • l'hébergement et la petite restauration accessibles partout ;

Ce qu'on a moins aimé :

  • être constamment enquiquinés par des rabatteurs – notamment dans les souks ( « juste pour le plaisir des yeux »!...) ou des « faux serviables » qui essaient de soutirer de l'argent contre la moindre info,

  • être parfois la cible d'une exploitation touristique exagérée ;

Ce qu'on n'a pas aimé du tout :

  • le manque d'hygiène et la saleté ambiante (à l'exception des quartiers chics des villes),

  • le respect aléatoire du code de la route et le comportement irresponsable de beaucoup de jeunes à vélo ou en scooter (essentiellement en ville) ;

Ce qui nous a surpris :

  • la force du vent dans le Rif et le Moyen Atlas,

  • les écarts de niveaux de vie entre les « ruraux » et les « urbains »,

  • le nombre impressionnant de chantiers en cours, à l'arrêt et/ou à l'abandon ;

Ce qui nous désespère un peu :

  • le nombre de jeunes déscolarisés et traînant dans les rues,

  • la mendicité pratiquée par des gens de tous âges et des deux sexes,

  • le peu de prise en compte des enjeux environnementaux (déchets partout, éclairage publique inconsidéré le long des routes à l'entrée des villes souvent sur des dizaines de km ) ;

Ce qui nous redonne un peu d'espoir : la jeunesse éduquée et scolarisée dans des écoles et universités les plus modernes (souvent privées). L'avenir du Maroc est entre leurs mains !

Et pour finir, FELICITATIONS à Patrick pour s'être lancé dans ce nouveau périple à vélo après sa remise en état en janvier dernier  ! Cela me donne l'occasion de citer notre fils Arnaud dans ses propos chargés d'amour filial : « Quel est le comble du cycliste ???...Réponse : devoir changer sa valve (aortique) pour ne pas crever » !

Un grand MERCI aux soignants pour l'avoir remis sur roues... pour notre plus grand plaisir à tous les deux !

Alors RV est pris pour un prochain périple quelque part... sur les routes de France ou d'ailleurs ! … D'ici là, les traces de bronzage auront disparu  (photo) !!!

 

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D
Beau périple, belle synthèse de vos ressentis, on en reparlera autour d'une (bonne) table.<br /> Gros bisous, bon retour, rien à ajouter au commentaire D'Arnaud : « Quel est le comble du cycliste ???...Réponse : devoir changer sa valve (aortique) pour ne pas crever » !
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M
Bonjour Colette et Patrick et merci pour ces beaux reportages que vous partagez et qui nous font du bien. Ici, les oies sauvages sont passées pour rejoindre les pays chauds et les chalets de Noël s’installent. Bon retour à Metz. MarieOdile
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C
C'est super, mais on n 'est pas pressés de voir les marchés de Noël s'installer.... Qu'on nous laisse le temps de traverser la France à vélo !!! A bientôt en Lorraine !
A
Bravo et merci de ce partage. Très bonne idée d'analyser ce que vous avez beaucoup, moins, pas aimé, ce qui vous a surpris etc...
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C
Merci pour votre commentaire. Effectivement, il nous semble important de partager notre ressenti en prenant un peu de recul. Cordialement