De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !

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De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !
De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...et retour précipité sur Dakar !

De St Louis à Podor, 236 km le long du fleuve Sénégal...

et retour précipité sur Dakar !

Impossible de quitter St Louis sans évoquer le souvenir de Jean Mermoz (1901 – 1936) dont les exploits aux commandes des hydravions « Latécoère » s'inscrivent dans la grande aventure de l'aéropostale.

Décollant de Toulouse, c'est ici qu'il faisait escale avant de se lancer dans le survol de l'Atlantique vers Natal au Brésil (1ère traversée : 10 et 11 octobre 1927).

Aujourd'hui un petit musée bien documenté lui est consacré mais l'«Hôtel de la Poste » où il descendait régulièrement continue de faire vivre le souvenir de cette épopée. Des photos d'époque tapissent les murs des couloirs et salons et la chambre « 211 » qu'il occupait est devenue un véritable lieu de mémoire (photo de son bureau sur lequel est déposé un « livre d'hommage »).

Des émotions plein la tête nous quittons St Louis pour remonter désormais la vallée du Sénégal jusqu'à Podor au nord du pays. Sans jamais pédaler le long du fleuve ni même l'apercevoir, nous suivons sa vallée fertile propice aux cultures intensives (oignons, tomates, riz).

Excepté le Parc Naturel du Djoudj (réserve de biodiversité et paradis des oiseaux migrateurs) cette partie du pays est loin d'être touristique et sur une route entièrement refaite à neuf « (financée par le Peuple Américain » comme le rappellent de grands panneaux !), le trafic est presque exclusivement constitué de camions acheminant les tomates vers la conserverie la plus proche.

Au fil des kilomètres dans cette région aux températures extrêmes, la canne à sucre prend progressivement la relève. Rien d'étonnant à ce que la ville de « Richard Toll » accueille sur ses terres la Compagnie Sucrière du Sénégal – 7 000 salariés en pleine période de récolte - la plus grosse entreprise industrielle du pays !

Monstre d'acier crachant des nuages de fumée dans une désagréable atmosphère, on chasse vite de nos esprits l'idée de la visiter avant d'apprendre qu'un récent incendie a entraîné la suspension de toutes visites ! Mais la ville dissimule une bien autre curiosité : le « Château du baron Roger », premier gouverneur du Sénégal (1822-1827) dont le manoir aux dimensions surprenantes (… surtout en comparaison avec l'habitat traditionnel !)  tombe hélas en décrépitude ! (photo).

Progressivement, les paysages se grillent, les arbres rabougrissent se réduisant à quelques buissons ou épineux (acacias) pour finalement laisser place au sable qui, soulevé par le vent, façonne un relief de dunes. Des villages de cases font leur apparition et la présence d'enclos pour les bestiaux témoigne du pastoralisme traditionnel pratiqué par les « peuls » et toujours bien vivant. Nous sommes au sahel.

Pour éviter les chaleurs insupportables de la mi journée, on n'a jamais été aussi matinaux ! Mais la récompense est là avec de superbes paysages éclairés de cette lumière caractéristique de l'aube, à l'heure où les villages s'éveillent. On vous les offre tels quels, y compris les plus surprenants... qui témoignent de l'évolution sanitaire en marche ! (photos : paysages +...)

Enfin une très longue - trop longue - étape de 100 km nous amène à Podor. Pour avoir loupé la belle piste qui va de Ndiayene Pendao à Guyia (photo), nous avons rallongé d'une vingtaine de kilomètres et c'est totalement épuisés et déshydratés qu'on arrive à Podor. Par bonheur, nous trouvons refuge dans la superbe maison coloniale « Guillaume Foy » (Auberge du Tekrour), riche négociant bordelais qui, au XIXème siècle, fit fortune du commerce de la gomme arabique (issue de la sève de l'acacia).

Située au bord du Sénégal, nous jouissons depuis le balcon de notre chambre d'une superbe vue sur le fleuve et la Mauritanie qui s'étire sur l'autre rive. Plus que ça, on profite même de l'appel du muezzin lancé depuis la mosquée mauritanienne juste en face !

La ville – riche de ses maisons coloniales bien restaurées, de ses entrepôts et de son fort destiné à protéger sa population des Maures (premiers esclavagistes), nous offre un lieu idéal de récupération (photos du fort, du quai et de l'auberge reconnaissable à sa façade ocre).

Pour nous – au terme de 1654 km - Podor marque l'étape ultime de notre progression dans le nord du pays, au cœur du sahel. Verre de « bissap »en main (décoction d'hibiscus), on apprécie le moment ! (photo)

Après une journée de repos, il ne nous reste désormais qu'à refaire la route en sens inverse en direction de Dakar. Nous avons près de 3 semaines devant nous, alors rien ne presse...

Oui mais ça, c'était sans compter sur l'actualité internationale qui va nous rattraper : le coronavirus ne connaît pas de frontières et les pays font tout pour les lui fermer !

Un message du « Fil d'Ariane » (service du Ministère des Affaires Étrangères) nous informe que le Sénégal ferme ses frontières et suspend tous les vols depuis ou vers le Sénégal pour un mois minimum, avec effet au 18 mars – minuit. Il nouq invite à regagner au plus vite la France.

Nous sommes le 17 au soir et nous venons tout juste de revenir à « Richard Toll » après une très longue étape de 104 km !

Si nous ne partons pas maintenant, qui sait quand on pourra rentrer...

Notre décision est vite prise mais nous sommes à 400 km de Dakar. C'est sans compter sur l’efficacité d'Ousmane, le patron de l'auberge où nous sommes (« La Taouey »).

En moins d'une demi heure, il nous trouve un « clando » (taxi clandestin) qui - pour la somme de 90 000 FCFA (137 euros, quand même !) nous amènera demain à Dakar – départ fixé à 5 H 00.

Vous imaginez la suite : démontage des vélos pour mise sous housse, réorganisation des sacoches... et dormir juste un peu !

Arrivés à l'aéroport vers 10 H 30 , cela fait 2 jours et 2 nuits que nous y sommes (photo!).

Après une longue période de flottement, d'annonces contradictoires, … au milieu d'une foule de « toubabs » pressés de trouver un vol, nous décollerons dans quelques heures (départ aujourd'hui 20 mars à 12 H 00 par vol Air Sénégal qui a affrété un avion supplémentaire, tandis qu'Air France disposera de places sur ses 5 prochains vols à destination de la France). Après, plus rien, jusqu'à … ???

Pour nous, plus que quelques heures avant de découvrir les joies des restrictions de circulation puis celles du confinement !!! … On en profitera pour faire nos albums !

D'ici là, prenons TOUS soin de nous et des autres et vivement le retour de jours meilleurs pour nous retrouver sur les routes de France ou d'ailleurs !

Alors, à la prochaine !

Pour info : le compteur s'est définitivement arrêté sur les routes du Sénégal au km 1757, tous réalisés sous une température quasi constante de 38 à 45 ° .

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Cet article a été rédigé depuis l'aéroport de Dakar ; faute de connexion suffisante à l'aéroport, c'est de chez nous (à Metz) qu'il est publié.

 

 

 

 

 

 

 

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J
Et voilà le dernier message de Guy. Cela finit en apothéose... j'ai encore bien rit !!<br /> Merci à tous pour ce "merveilleux" périple...<br /> A un prochain voyage<br /> Bisous
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G
Oups!! on voit qu'il y a 1700km au compteur...la dernière photo en témoigne!!... à moins que ça ne soit les effets secondaires de ce doux breuvage!!!<br /> Mais nos héros sont fatigués, on avait une vision toute autre de ces cyclotouristes jeunes et dynamiques!!<br /> Pourtant vous avez fini votre périple en apothéose avec la visite de Podor et de son auberge… mais ne s'agit-il pas là de la fameuse "Boîte de Podor"!!!...voire redoutable!<br /> Vous avez bien fait de profiter de la Médina "Cherif 1" où, comme le panneau à l'entrée l'indique, on respire le bon air... et rien ne les fait C----!!<br /> Bon on va vous souhaiter un bon retour à la maison...c'est sûr que vous allez ressentir comme un changement avec vos grands espaces à l'arrivée!!<br /> Je vous fais de gros bisous, et à très bientôt … après le confinement!
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